C’est une quête spirituelle que mène Nadia à son retour au Maroc pour la mort de son père. Après des années d’absence, elle réalise que cette culture qu’elle avait rejetée pour se laisser happer par la modernité et la culture occidentale, se révèle extrêmement importante au moment des questionnements sur le fondement des valeurs humaines. Une Porte sur le Ciel continue à être étudié dans des universités américaines et de nombreuses publications lui y ont été consacrées.
Réalisateur | Farida Benlyazid / فريدة بليزيد |
Acteurs | Zakia Tahiri / زكية طاهري, Chaïbia Adraoui / الشعيبية ادراوي, Ahmed Bouanani / أحمد بوعناني, Eva Saint-Paul / إيفا سان بول |
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UNE PORTE SUR LE CIEL
en VOD
C’est une quête spirituelle que mène Nadia à son retour au Maroc pour la mort de son père. Après des années d’absence, elle réalise que cette culture qu’elle avait rejetée pour se laisser happer par la modernité et la culture occidentale, se révèle extrêmement importante au moment des questionnements sur le fondement des valeurs humaines. Une Porte sur le Ciel continue à être étudié dans des universités américaines et de nombreuses publications lui y ont été consacrées.
Récompenses et distinctions
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1989, Women's in Film Festival, Los Angeles, Etats-Unis |
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1989, Festival de Washington, Etats-Unis |
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1989, Festival de Rimini et festival de Bologne, Italie |
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1989, Festival d'Alexandrie, Egypte |
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1989, Festival de Valence, Espagne |
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1989, Festival d'Angers, France |
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1988, Festival du Film de Carthage, Tunisie Sélection officielle |
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1989, Festival du Film d'Annaba, Algérie Prix Annaba de bronze |
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1989, Festival du Film de Meknes, Maroc Prix du scenario |
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1989, Festival du Film de Namur, Belgique Mention de l’A.C.C.T |
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1988, Arab Film Festival, Zurich, Suisse Sélection officielle |
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2020, Edinburg Festival, Royaume-Uni |
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2020, Films Africans Festival, Ecosse, Royaume-Uni Sélection officielle |
A propos du film
« Farida Benlyazid, l'une des quelques réalisatrices maghrébines, se démarque des films maghrébins non dans le choix de son sujet, mais dans son traitement. Au lieu de s'étendre sur la manière dont les traditions oppriment les femmes, Benlyazid leur découvre une force libératrice. Ses deux premiers films sont extrêmement riches en musiques et intertextes qui appartiennent à des époques et traditions culturelles différentes. Cet article examine le rôle de ces traditions musicales et littéraires (dont les plus saillants sont le Coran, des poètes soufis et des chants arabes), qui viennent aussi bien de la culture marocaine qu'occidentale, afin de les rendre plus accessibles. »
Extrait de Traditions orales et littéraires dans Une Porte sur le Ciel de Farida Benlyazid, par Carine Bourget (The French Review, Vol 81, N° 4, Mars 2008).
« Une porte sur le ciel filme avec retenue la redécouverte par une jeune Franco-marocaine de sa ville, de sa cour intérieure et de sa religion. Le film relate le lent enrichissement spirituel et la libération intérieure et féministe que lui procure une meilleure connaissance des pratiques méditatives soufies. La jeune femme fonde donc, dans l’ancien palais de son père, la « zaouia des femmes », un refuge pour les femmes en détresse. On suppose que cette immersion dans les cultes populaires, dans une spiritualité marocaine vécue, actualisée dans la vie d’une femme du XXe siècle, a passionné Ahmed Bouanani. Elle prolonge tout à fait la quête d’une « image » fidèle des « sentiments les plus profonds de la vie de notre peuple » qui l’animait déjà lorsqu’il menait ses enquêtes sur la littérature et le folklore populaires dans les années 1960. Elle rejoint aussi sa volonté d’adapter les motifs et les pratiques de la culture traditionnelle à l’art marocain moderne.
Marie-Pierre Bouthier, Geste documentaires de résistance au Maroc, des années 1960 à nos jours, thèse soutenue en juin 2018, Paris 1
« Bab al-samâ maftooh met en exergue les valeurs humaines et les valeurs de tolérance au sein de l'islam qui peut être, pour la réalisatrice «une porte sur le ciel», une ouverture spirituelle. Le film est dédiée à une personnalité féminine historique de la ville de Fès, Fatima el Fihriya. »
Extrait de "Notewrthy Francophone Women Directors : A Sequel", Janis L. Pallister, Ruth A. Hottell
Le premier long-métrage de Farida Benlyazid raconte la quête spirituelle d'une femme. Nadia prend en main son destin terrestre tout en apprenant à écouter les signes de l'au-delà. En découvrant et en se réappropriant les pratiques spirituelles de sa culture et de ses ancêtres, elle traverse le deuil de son père et d'une vie passée pour accueillir une transformation guidée par l'érudite Kirana, et nourrie d'apparitions, de transe soufie, de méditation et de prière, d'introspection et d'écriture. Elle reprend dans le même temps possession de son héritage en transformant la demeure familiale en zaouia et refuge de femmes. Farida Benlyazid propose ici un féminisme qui transcende l'opposition d'usage entre tradition spirituelle et modernité, entre le collectif et l'individualité. Elle donne à voir l'existence et la possibilité d'un Islam ouvert à la réappropriation et au renouvellement des traditions, au doute et à l'interrogation, qui laisse l'espace et le temps pour une quête personnelle de sens. Cette quête, chacun peut la mener à sa manière, à l'image de Nadia qui déambule dans son for intérieur, symbolisé par le riad familial, passant de chambre en chambre et d'étape en étape sur son chemin spirituel. Ce riad et la ville de Fès, qui constituent le décor du film, sont sublimés, au travers d'arrière-plans très étudiés, aussi importants pour le cadre que les personnages qui l'occupent. Marque encore d'un féminisme éclairé, on peut lire dans le générique de début du film qu'il est dédié à Fatima Al Fihriya, qui a créé au dixième siècle à Fès, l'une des premières universités au monde, Al Quaraouiyine.
AFLAMIN, 2021
Anecdotes de tournage
Pour le premier film de Farida Benlyazid, les Bouanani, grande famille de cinéma, sont présents en force
Batoul Bouanani y est habilleuse, Naïma Saoudi Bouanani est première assistante réalisatrice (elle tient également un rôle dans le film) et l’écrivain, cinéaste et artiste protéiforme Ahmed Bouanani est directeur artistique et aussi acteur. C’est d’ailleurs la seule apparition de ce dernier comme comédien dans un long-métrage. On peut découvrir sur le site "Archives Bouanani" (https://archivesbouanani.wordpress.com/), des extraits du journal de bord qu'a tenu Ahmed Bouanani pendant le tournage d'Une Porte sur le Ciel. Il y parle avec éloquence du sentiment d'angoisse qui accompagne tout cinéaste, et qui est souvent à son apogée à la veille d'un nouveau tournage. Nous vous invitons à découvrir sans tarder ce site fabuleux, truffé d’anecdotes très instructives et de trésors d’archives, créé par l’artiste Touda Bouanani, pour en savoir plus sur l’héritage que nous a laissé cette famille hors du commun, qui tient une place toute particulière dans le cinéma et plus largement le monde artistique marocain.
Une Porte sur le Ciel est traversé d'écriture personnelle, de poésie et d'introspection mystique.
On peut y lire, sur un mur, un texte persan du 14ème siècle du poète mystique Mahmud Shabestari, extrait du recueil La Roseraie du Mystère : "Le non-être est un miroir, le monde une image, et l'homme est l'œil de l'image dans laquelle la personne est cachée. Tu est l'œil de l'image et lui la lumière de l'œil. Qui a jamais vu l'œil par lequel toutes choses sont vues? Le monde est devenu un homme et l'homme un monde. Il n'est pas de plus claire explication que celle-ci. Quand on regarde attentivement dans la racine de la matière, il est à la fois ce qui est vu, l'oeil qui voit et la chose vue."
L'écriture personnelle occupe place centrale dans le film et dans l'évolution du personnage de Nadia. Le récit est ponctué de différentes séquences où elle est filmée en train d'écrire des lettres qui nous éclairent sur son intériorité. Tantôt dans l'une des nombreuses chambres du riad, tantôt dans la nature ou sous un arbre, le lieu d'où elle écrit en dit autant sur ton état intérieur que les mots qu'elle emploie, suggérant ainsi une lente transformation.
Farida Benlyazid nous offre à voir un cinéma qui, à l'image du soufisme, se nourrit des autres arts : la peinture, la photographie, l'architecture, la musique.
La totalité du tournage d'une Porte sur le Ciel s'est déroulé dans la ville de Fès et de sa région (Sidi Bernoussi). La ville de Fès est sublimée, et filmée non comme un simple décor, mais comme un personnage à part entière, qui habite littéralement le film. Le récit est ponctué de plans panoramiques qui donnent à voir différentes vues spectaculaires de la ville, de son architecture, ses toits, ses minarets, ses murailles, ses portes et ses marchés.
Le film se déroule essentiellement dans le riad de la famille de Nadia, le personnage principal, et c'est le somptueux Palais Mokri de Oued Souafine qui a été choisi pour représenter cette demeure familiale. Les terrasses, patios, zelliges, fontaines et boiseries fines du Palais occupent une place essentielle dans le film. Comme dans des tableaux de peintre, l'arrière-plan est aussi important que les personnages qui occupent le cadre. Ces arrières-plans, riches en détails, tour à tour abstraits ou figuratifs, invtent le spectateur à la contemplation intérieure en même temps qu'il contemple ces intérieurs du riad. Les murs du riad ont été habillés pour le tournage de différentes peintures, notamment de Dounia Greta Sarkissian Amor, et de Stuart Church, qui a peint spécifiquement pour les besoins du film des portraits des personnages (Ba Sassi et la mère de Nadia).
Enfin, la musique, plus que tout autre art utilisé et représenté dans le film, incarne l'élévation spirituelle. Le film est traversé de nombreux chants religieux, tantôt sans rythme (lors de la séquence de Gnaza, après le décès du père de Nadia), tantôt accompagnés de rythmes traditionnels concus pour accompagner la transe (lors de la séquence de Lila), et toujours très spécifiques à la culture marocaine. On note aussi l'adaptation au piano solo d'un chant à la gloire du prophète "Mohamed tabiba lkouloub", dans une séquence entièrement musicale, placée audacieusement au milieu du film, comme un intermède qui se suffit à lui-même.
UNE PORTE SUR LE CIEL
en VOD
C’est une quête spirituelle que mène Nadia à son retour au Maroc pour la mort de son père. Après des années d’absence, elle réalise que cette culture qu’elle avait rejetée pour se laisser happer par la modernité et la culture occidentale, se révèle extrêmement importante au moment des questionnements sur le fondement des valeurs humaines. Une Porte sur le Ciel continue à être étudié dans des universités américaines et de nombreuses publications lui y ont été consacrées.
Récompenses et distinctions
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1989, Women's in Film Festival, Los Angeles, Etats-Unis |
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1989, Festival de Washington, Etats-Unis |
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1989, Festival de Rimini et festival de Bologne, Italie |
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1989, Festival d'Alexandrie, Egypte |
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1989, Festival de Valence, Espagne |
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1989, Festival d'Angers, France |
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1988, Festival du Film de Carthage, Tunisie Sélection officielle |
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1989, Festival du Film d'Annaba, Algérie Prix Annaba de bronze |
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1989, Festival du Film de Meknes, Maroc Prix du scenario |
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1989, Festival du Film de Namur, Belgique Mention de l’A.C.C.T |
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1988, Arab Film Festival, Zurich, Suisse Sélection officielle |
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2020, Edinburg Festival, Royaume-Uni |
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2020, Films Africans Festival, Ecosse, Royaume-Uni Sélection officielle |
A propos du film
« Farida Benlyazid, l'une des quelques réalisatrices maghrébines, se démarque des films maghrébins non dans le choix de son sujet, mais dans son traitement. Au lieu de s'étendre sur la manière dont les traditions oppriment les femmes, Benlyazid leur découvre une force libératrice. Ses deux premiers films sont extrêmement riches en musiques et intertextes qui appartiennent à des époques et traditions culturelles différentes. Cet article examine le rôle de ces traditions musicales et littéraires (dont les plus saillants sont le Coran, des poètes soufis et des chants arabes), qui viennent aussi bien de la culture marocaine qu'occidentale, afin de les rendre plus accessibles. »
Extrait de Traditions orales et littéraires dans Une Porte sur le Ciel de Farida Benlyazid, par Carine Bourget (The French Review, Vol 81, N° 4, Mars 2008).
« Une porte sur le ciel filme avec retenue la redécouverte par une jeune Franco-marocaine de sa ville, de sa cour intérieure et de sa religion. Le film relate le lent enrichissement spirituel et la libération intérieure et féministe que lui procure une meilleure connaissance des pratiques méditatives soufies. La jeune femme fonde donc, dans l’ancien palais de son père, la « zaouia des femmes », un refuge pour les femmes en détresse. On suppose que cette immersion dans les cultes populaires, dans une spiritualité marocaine vécue, actualisée dans la vie d’une femme du XXe siècle, a passionné Ahmed Bouanani. Elle prolonge tout à fait la quête d’une « image » fidèle des « sentiments les plus profonds de la vie de notre peuple » qui l’animait déjà lorsqu’il menait ses enquêtes sur la littérature et le folklore populaires dans les années 1960. Elle rejoint aussi sa volonté d’adapter les motifs et les pratiques de la culture traditionnelle à l’art marocain moderne.
Marie-Pierre Bouthier, Geste documentaires de résistance au Maroc, des années 1960 à nos jours, thèse soutenue en juin 2018, Paris 1
« Bab al-samâ maftooh met en exergue les valeurs humaines et les valeurs de tolérance au sein de l'islam qui peut être, pour la réalisatrice «une porte sur le ciel», une ouverture spirituelle. Le film est dédiée à une personnalité féminine historique de la ville de Fès, Fatima el Fihriya. »
Extrait de "Notewrthy Francophone Women Directors : A Sequel", Janis L. Pallister, Ruth A. Hottell
Le premier long-métrage de Farida Benlyazid raconte la quête spirituelle d'une femme. Nadia prend en main son destin terrestre tout en apprenant à écouter les signes de l'au-delà. En découvrant et en se réappropriant les pratiques spirituelles de sa culture et de ses ancêtres, elle traverse le deuil de son père et d'une vie passée pour accueillir une transformation guidée par l'érudite Kirana, et nourrie d'apparitions, de transe soufie, de méditation et de prière, d'introspection et d'écriture. Elle reprend dans le même temps possession de son héritage en transformant la demeure familiale en zaouia et refuge de femmes. Farida Benlyazid propose ici un féminisme qui transcende l'opposition d'usage entre tradition spirituelle et modernité, entre le collectif et l'individualité. Elle donne à voir l'existence et la possibilité d'un Islam ouvert à la réappropriation et au renouvellement des traditions, au doute et à l'interrogation, qui laisse l'espace et le temps pour une quête personnelle de sens. Cette quête, chacun peut la mener à sa manière, à l'image de Nadia qui déambule dans son for intérieur, symbolisé par le riad familial, passant de chambre en chambre et d'étape en étape sur son chemin spirituel. Ce riad et la ville de Fès, qui constituent le décor du film, sont sublimés, au travers d'arrière-plans très étudiés, aussi importants pour le cadre que les personnages qui l'occupent. Marque encore d'un féminisme éclairé, on peut lire dans le générique de début du film qu'il est dédié à Fatima Al Fihriya, qui a créé au dixième siècle à Fès, l'une des premières universités au monde, Al Quaraouiyine.
AFLAMIN, 2021
Anecdotes de tournage
Pour le premier film de Farida Benlyazid, les Bouanani, grande famille de cinéma, sont présents en force
Batoul Bouanani y est habilleuse, Naïma Saoudi Bouanani est première assistante réalisatrice (elle tient également un rôle dans le film) et l’écrivain, cinéaste et artiste protéiforme Ahmed Bouanani est directeur artistique et aussi acteur. C’est d’ailleurs la seule apparition de ce dernier comme comédien dans un long-métrage. On peut découvrir sur le site "Archives Bouanani" (https://archivesbouanani.wordpress.com/), des extraits du journal de bord qu'a tenu Ahmed Bouanani pendant le tournage d'Une Porte sur le Ciel. Il y parle avec éloquence du sentiment d'angoisse qui accompagne tout cinéaste, et qui est souvent à son apogée à la veille d'un nouveau tournage. Nous vous invitons à découvrir sans tarder ce site fabuleux, truffé d’anecdotes très instructives et de trésors d’archives, créé par l’artiste Touda Bouanani, pour en savoir plus sur l’héritage que nous a laissé cette famille hors du commun, qui tient une place toute particulière dans le cinéma et plus largement le monde artistique marocain.
Une Porte sur le Ciel est traversé d'écriture personnelle, de poésie et d'introspection mystique.
On peut y lire, sur un mur, un texte persan du 14ème siècle du poète mystique Mahmud Shabestari, extrait du recueil La Roseraie du Mystère : "Le non-être est un miroir, le monde une image, et l'homme est l'œil de l'image dans laquelle la personne est cachée. Tu est l'œil de l'image et lui la lumière de l'œil. Qui a jamais vu l'œil par lequel toutes choses sont vues? Le monde est devenu un homme et l'homme un monde. Il n'est pas de plus claire explication que celle-ci. Quand on regarde attentivement dans la racine de la matière, il est à la fois ce qui est vu, l'oeil qui voit et la chose vue."
L'écriture personnelle occupe place centrale dans le film et dans l'évolution du personnage de Nadia. Le récit est ponctué de différentes séquences où elle est filmée en train d'écrire des lettres qui nous éclairent sur son intériorité. Tantôt dans l'une des nombreuses chambres du riad, tantôt dans la nature ou sous un arbre, le lieu d'où elle écrit en dit autant sur ton état intérieur que les mots qu'elle emploie, suggérant ainsi une lente transformation.
Farida Benlyazid nous offre à voir un cinéma qui, à l'image du soufisme, se nourrit des autres arts : la peinture, la photographie, l'architecture, la musique.
La totalité du tournage d'une Porte sur le Ciel s'est déroulé dans la ville de Fès et de sa région (Sidi Bernoussi). La ville de Fès est sublimée, et filmée non comme un simple décor, mais comme un personnage à part entière, qui habite littéralement le film. Le récit est ponctué de plans panoramiques qui donnent à voir différentes vues spectaculaires de la ville, de son architecture, ses toits, ses minarets, ses murailles, ses portes et ses marchés.
Le film se déroule essentiellement dans le riad de la famille de Nadia, le personnage principal, et c'est le somptueux Palais Mokri de Oued Souafine qui a été choisi pour représenter cette demeure familiale. Les terrasses, patios, zelliges, fontaines et boiseries fines du Palais occupent une place essentielle dans le film. Comme dans des tableaux de peintre, l'arrière-plan est aussi important que les personnages qui occupent le cadre. Ces arrières-plans, riches en détails, tour à tour abstraits ou figuratifs, invtent le spectateur à la contemplation intérieure en même temps qu'il contemple ces intérieurs du riad. Les murs du riad ont été habillés pour le tournage de différentes peintures, notamment de Dounia Greta Sarkissian Amor, et de Stuart Church, qui a peint spécifiquement pour les besoins du film des portraits des personnages (Ba Sassi et la mère de Nadia).
Enfin, la musique, plus que tout autre art utilisé et représenté dans le film, incarne l'élévation spirituelle. Le film est traversé de nombreux chants religieux, tantôt sans rythme (lors de la séquence de Gnaza, après le décès du père de Nadia), tantôt accompagnés de rythmes traditionnels concus pour accompagner la transe (lors de la séquence de Lila), et toujours très spécifiques à la culture marocaine. On note aussi l'adaptation au piano solo d'un chant à la gloire du prophète "Mohamed tabiba lkouloub", dans une séquence entièrement musicale, placée audacieusement au milieu du film, comme un intermède qui se suffit à lui-même.
UNE PORTE SUR LE CIEL SOUS-TITRE FRANCAIS
UNE PORTE SUR LE CIEL ENGLISH SUBTITLES
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