• Film Industry

Film Industry

Film Industry

Les films présentés dans cette section sont issus de la Film Industry, un projet ambitieux et pionnier en matière de cinéma de genre au Maroc, mené par Ali n' Productions en coproduction avec la SNRT et avec la participation du ministère de la Culture. Le concept : réaliser, en quatre ans, 42 films de genre en numérique haute définition, le tout dans une économie de téléfilms avec quinze jours maximum de tournage pour chacun. A la caméra, de jeunes cinéastes et au casting, des dizaines de comédiens quasi anonymes à l'époque. Film Industry se veut aussi un réservoir de talents, qu’ils soient cadreurs, cascadeurs, costumiers, éclairagistes, décorateurs, scénaristes ou breakdanseurs, et bien sûr, comédiens. Nombre de réalisateurs issus de la Film Industry sont devenus des metteurs en scène de cinéma et de télévision reconnus. Six genres ont été explorés : la comédie, l'action / policier, le drame social, l'horreur / fantastique, l'historique, la comédie musicale. Une première au Maroc : les films ont été doublés dans les quatre dialectes du pays, en l'occurrence : leTachelhit, le Tarifit, le Tamazight, et l'arabe "darija".

Les films présentés dans cette section sont issus de la Film Industry, un projet ambitieux et pionnier en matière de cinéma de genre au Maroc, mené par Ali n' Productions en coproduction avec la SNRT et avec la participation du ministère de la Culture. Le concept : réaliser, en quatre ans, 42 films de genre en numérique haute définition, le tout dans une économie de téléfilms avec quinze jours maximum de tournage pour chacun. A la caméra, de jeunes cinéastes et au casting, des dizaines de comédiens quasi anonymes à l'époque. Film Industry se veut aussi un réservoir de talents, qu’ils soient cadreurs, cascadeurs, costumiers, éclairagistes, décorateurs, scénaristes ou breakdanseurs, et bien sûr, comédiens. Nombre de réalisateurs issus de la Film Industry sont devenus des metteurs en scène de cinéma et de télévision reconnus. Six genres ont été explorés : la comédie, l'action / policier, le drame social, l'horreur / fantastique, l'historique, la comédie musicale. Une première au Maroc : les films ont été doublés dans les quatre dialectes du pays, en l'occurrence : leTachelhit, le Tarifit, le Tamazight, et l'arabe "darija".

Chaque spectateur a des images pour se représenter un fim d'horreur, un film d'action, une comédie... Ces images sont souvent issues de films étrangers, principalement américains, indiens, égyptiens. Partant de ce constat, la Film Industry se proposait de permettre au public marocain de se forger ses propres référents en matière de cinéma. Ses principaux objectifs : 

- La production de films ouverts sur le public, susceptibles de participer à l'expression de l'identité nationale en puisant dans le riche patrimoine marocain.

- L'émergence et l'accompagnement de nouveaux talents marocains dans le domaine de la réalisation et de l'acting.

- La formation de nombreux jeunes dans tous les métiers du cinéma où nous avons encore des manques (scénaristes, directeurs de la photo, équipes de production...).

- La création d'une industrie cinématographique génératrice d'emplois pour les acteurs et les techniciens marocains.

- La contribution à structurer le marché de la distribution et de l'exploitation de films au Maroc, principalement support vidéo, en participant à la lutte contre le piratage menée par les autorités de tutelle.

- L'encouragement de la Diversité Culturelle.
 

 

A propos de la Film Industry

 

Une folie ? Un défi, répond la jeune garde de réalisateurs et acteurs, qui se souviennent des journées de vingt heures, chèche sur la tête dans la fournaise d’Agadir. Ils sont unanimes pour saluer l’émulation suscitée par ces conditions industrielles de tournage, vécues comme un baptême du feu. Sur les plateaux arides du Souss se cultive le sens de la débrouille.

"On voulait prouver des choses", lance l’acteur Mourad Zaoui, premier rôle dans "El Guerrab", une histoire de sabres et de vengeance signée Yassine Fennane. Notamment, se plier aux règles du cinéma de genre -comédie, drame, horreur, fantastique, action, policier, comédie musicale, historique-, pour "créer nos propres référents en matière d’audiovisuel", souhaite Nabil Ayouch, et ne plus se contenter des films indiens, américains ou égyptiens.

"Un bon exercice", selon Nabil Ayouch, "par lequel même Scorsese et Coppola sont passés." Et de quoi, selon le cinéaste Ali El Majboud, 28 ans, assouvir une réelle "rage de tourner" tout en sortant des sentiers battus. Le réalisateur de "La Vague blanche", un "délire post-adolescent" narrant un trafic de coke sur les plages marocaines, s’amuse des clichés de la production actuelle : "Au Maroc, où les films sont faits avec l’argent de l’Etat, on ne voit que des drames sociaux trop sérieux, trop lisses. Malheureusement, l’Europe aussi semble attendre ça de nous".

"Malgré les contraintes, on a joui d’une réelle liberté", assure Hicham Lasri, 31 ans, directeur artistique et réalisateur de "L’Os de fer", l’odyssée de trois jeunes qui braquent un receveur de bus pour payer les études d’un pote, mais aussi de "Tiphinar", une histoire de schizophrénie et de fantômes sans un village paumé. Une intrigue qui révèle une envie de "faire des films violents", pour mieux dépoussiérer un septième art marocain trop conventionnel, dans un pays où l’on fait si peu confiance aux jeunes.

Révéler des gens vierges et plus vrais

Film Industry se veut aussi un réservoir de talents, qu’ils soient cadreurs, cascadeurs, costumiers, éclairagistes, décorateurs, scénaristes ou breakdanseurs, et bien sûr, comédiens, la plupart issus du théâtre amateur ou universitaire. "Nous on est fans de gueules à la Charles Bronson, de western spaghetti", s’exclame Ali El Majboud, blasé de toujours retrouver, dans les films marocains, "les mêmes visages, les mêmes voix, les mêmes manière de jouer".

Plutôt que des têtes d’affiche, Film Industry entend révéler des gens vierges, plus vrais. Ainsi Mohamed Quatib, 36 ans et qui, pas rasé, se fonderait parfaitement dans un Sergio Leone. "Ce mec, il a tout fait dans le cinéma, sauf jouer", s’étonne Hicham Lasri, qui le met en scène dans L’Os de fer. Ou encore Hicham El Joudoudi, 29 ans, chanteur de chaâbi au physique comme "tout droit sorti du Bronx", comme le décrit Yassine Fennane, qui en a fait le héros de sa comédie "Squelette".

"Des images et des visages auxquels ont peut s’identifier", telle est la valeur ajoutée de la Film Industry selon Hicham Lasri. Des films vrais, populaires, accessibles, personnels, que l’équipe envisage de projeter en milieu rural, carcéral et associatif, comme, récemment, pour des prostituées, avec l’aide de l’Association de lutte contre le sida.

Des sélections dans les festivals, mais pas de salles au Maroc

Dans un paysage audiovisuel marocain gangrené par le piratage, la Film Industry, c’est aussi la première tentative de marché formel de distribution vidéo. Chacun des trente longs-métrages est voué, un an avant leur diffusion sur la première chaîne Al Aoula, à sortir en DVD, vendus 39 dirhams (3,50 euros) dans des bureaux de tabac. Un projet qui a permis de jeter les bases d’une industrie du doublage, pour que les films soient visibles aussi bien en darija (arabe marocain), qu’en dialectes amazighs (tachelhit, tarifit, tamazight), et bientôt en hassani.

Au Maroc, où l’on se méfie tant de la nouveauté, Film Industry soulève critiques et polémiques : ces longs-métrages se réduiraient à des téléfilms pas chers, bouclés sur le dos d’un staff mal payé et qui ne mériteraient pas de passer au cinéma.

Au Centre cinématographique marocain (CCM), on évoque même le risque de "nigérianisation de l’industrie marocaine du cinéma". Au Nigéria en effet, la production de films bon marché, distribués uniquement en DVD, a pris le pas sur l’industrie du cinéma traditionnelle.

Et les premières demandes de dérogation pour décrocher un visa d’exploitation et sortir en salles (une fois convertis en 35 mm), ont été refusées par le CCM aux "Arêtes du coeur", de Hicham Ayouch, et à "La Vague blanche". Deux films qui, avec "L’Os de fer" et "Squelette", se sont pourtant offerts plusieurs sélections dans des festivals entre Le Caire et Montréal, Los Angeles et Istanbul, Ouagadougou et Calcutta.

Cerise Maréchaud, Rue89

 

25 produits

Trier par :

Produits par page :
Paiement 100% sécurisé
Visionnage en streaming
Formules d'abonnement
Compatible tout support