JUANITA DE TANGER


C’est l’histoire d’une vie, celle de Juanita, une espagnole qui naît et qui meurt à Tanger, en parallèle avec un moment crucial de l’histoire de cette ville mythique. C’est un prétexte pour parler de la multitude culturelle qui caractérise ce petit point dans le monde, à travers l’adaptation du roman culte d'Angel Vasquez, auteur espagnol né à Tanger et où il a longtemps vécu.



Multi-supports
Prix :

Choisissez votre mode d'accès :

S'abonner !

JUANITA DE TANGER

en VOD

de Farida Benlyazid

"La chienne de vie de Juanita Narboni" est l’adaptation cinématographique du roman du même titre, publié en 1976, de l’écrivain tangerois Angel Vasquez. Juanita, de père anglais de Gibraltar et de mère andalouse, nous raconte avec humour ses peines et ses rêves ainsi que la vie des femmes qui l’entourent : Sa sœur Helena, qui a étudié au Lycée français et qui cherche sa liberté, Esther, l’amie intime juive marocaine, qui dédie sa vie à une histoire d’amour impossible avec un marocain musulman, et Hamruch, la fidèle domestique qui reste comme elle dit, son unique famille quand tout le monde a disparu. En toile de fond l’histoire de Tanger durant cette période : la guerre civile espagnole avec l’entrée des troupes khalifienne sous les ordres franquistes et la guerre mondiale avec l’arrivée des réfugiés de toute l’Europe. Juanita, dernier témoin de ce « paradis » que fut la Tanger internationale, où vivaient ensemble, comme dans une bulle, les différentes cultures et religions, représente aussi un dernier vestige du colonialisme dans cette ville qui avec l’indépendance du Maroc en 1956 retourne à ses origines.

 

Récompenses et distinctions

 2005, Festival de Malaga, Tanger, Maroc
  Prix du public

 2005, 53ème édition du Festival de San Sebastian, Espagne
  Compétition officielle

 2006, Festival Cinespaña, Toulouse France
  Nomination de Farida Benlyazid à la Violette d'Or 

 2005, Festival de l’Institut du Monde Arabe, Paris, France
  Prix de la meilleur interprétation

 2008, Cycle cinéma au Festival de la Francophonie de Caracas, Argentine
  Projection en ouverture

 2008, Festival de Salé, Maroc
  Prix du meilleur scénario

 2008, Festival de Ramallah, Palestine
  Sélection officielle

 

A propos du film

 

"La réécriture filmique de l’œuvre littéraire d’Ángel Vázquez par la réalisatrice marocaine Farida Benlyasid fait de Tanger un élément central. En reconfigurant le monologue du personnage principal, Juanita Narboni, la cinéaste introduit dans son film des souvenirs de son enfance et révèle l’histoire tangéroise de la Seconde Guerre mondiale. L’analyse comparée du roman et du film fait ressortir la singularité de chacune de ces œuvres et nous permet de comprendre comment la réalisatrice propose, esthétiquement et idéologiquement, une vision différente de la réalité des subalternes, introduisant ainsi une perspective postcoloniale."

La vida perra de Juanita Narboni de Farida benlyazid : une réécriture filmique post-coloniale ?, Véronique Bonnet

 

"Juanita de Tanger s’ouvre aux influences espagnoles dans la société marocaine du nord. Adapté d’un roman célèbre, cette fiction s’attache au destin d’une Tangeroise aux origines espagnoles qui traverse la vie sans y trouver d’attaches, ancrée seulement par une relation physique avec son espace. Au fil de ses pensées, Farida Benlyazid tisse le portrait en creux de sa ville, animée par les influences culturelles qui s’y côtoient. En composant cette lecture du passé sur les traces d’une femme solitaire et insatisfaite, la réalisatrice sensibilise à la tolérance dans une coproduction hispano-marocaine mûrement réfléchie."

Maghreb des Films

 

Le Maroc regarde ses identités plurielles, Rencontre avec Farida Benlyazid

Pourquoi traiter ces sentiments dans un film d'histoire?
- C'est un choix du roman. Ça aurait pu être maintenant ou un autre moment. Mais c'est aussi le temps de cette ville millénaire qui meurt et qui revit. Tanger renaît toujours de ses cendres comme le Phénix. Elle est en plein boom.

Comment la ville a t-elle été touchée par les époques successives dont vous parlez: la Seconde guerre, l'après indépendance?
- Elle n'a pas vraiment été impliquée parce qu'il ne s'est jamais vraiment rien passé justement. Je montre une petite manifestation comme j'ai pu en vivre enfant. Il y avait des manifestations de temps en temps mais pas vraiment. Par exemple l'ami de Angel Vazquez à qui je dédie le film, qui m'a beaucoup aidé au niveau des détails, des décors, me disait que pendant la Seconde guerre, il regardait les gens s'installer au café pour voir les bombes tomber en Espagne. C'était comme un spectacle. Les hommes portaient des panamas. Il y a avait comme un cinéma dans la tête des gens. Tanger est connue pour ça. On raconte aussi qu'un espion avait apparemment une bombe dans sa valise. Elle a explosé sans qu'il le veuille et le lendemain, il y a eu une grande manifestation avec des panneaux disant: "Nous ne voulons pas de bombes à Tanger". C'est là où je parle de parodie. Il y a quelque chose d'irréel et d'un peu fou. On a traversé les choses oui mais il ne s'est rien passé à Tanger.

La résonance entre le destin du personnage principal et celui de Tanger était-elle nécessaire pour le film?
- C'est ce que j'ai vu dans le roman. Et puis ça me rappelait mon enfance, l'univers de ma mère très hispanisante. Elle chantait du Carlos Gardel… C'est peut être là où est la nostalgie. J'ai eu une enfance enchantée. C'était la fête tout le temps. Il y avait une concurrence entre les différentes puissances mais c'était dans la fête, les défilés, les danses dans les rues. On entendait du flamenco. À Noël les espagnols sortaient et tout le monde faisait la fête. À Pourim les enfants juifs se promenaient dans les maisons et offraient des gâteaux. À l'école, on avait des fêtes musulmanes, chrétiennes et pour les fêtes israélites il était permis de s'absenter.

Peut on dire qu'avec ce film, votre regard vers le passé se démarque complètement du regard des autres réalisateurs marocains en ce moment ?
- Oui tout à fait. Le passé, chacun en a une vision. Et puis ce film était pour moi un défi. Il s'agissait de travailler sur une autre culture, peut être de m'approprier une autre culture, partir du fait que la culture n'a pas de frontières. J'ai choisi d'adapter un auteur espagnol. C'est vraiment une histoire espagnole. Il y a une coproduction espagnole et marocaine. Les techniciens sont espagnols et marocains, les acteurs aussi. C'est l'identité multiple qui m'interpelle beaucoup que je traite dans ce film d'époque. C'est cette identité multiple, ces différentes religions voisinant dans la convivialité que j'aimerais retrouver dans le monde maintenant."

Michel Amarger, Africiné, juillet 2006

  • JUANITA DE TANGER SOUS-TITRES FRANCAIS

    JUANITA DE TANGER SOUS-TITRES FRANCAIS

    1h41

    Langue : Arabic
  • Année 2005
  • Durée 1h41
  • Origine Maroc
  • Sous-titres disponibles Français
  • Langues disponibles Version originale (Espagnol)

JUANITA DE TANGER

en VOD

de Farida Benlyazid

"La chienne de vie de Juanita Narboni" est l’adaptation cinématographique du roman du même titre, publié en 1976, de l’écrivain tangerois Angel Vasquez. Juanita, de père anglais de Gibraltar et de mère andalouse, nous raconte avec humour ses peines et ses rêves ainsi que la vie des femmes qui l’entourent : Sa sœur Helena, qui a étudié au Lycée français et qui cherche sa liberté, Esther, l’amie intime juive marocaine, qui dédie sa vie à une histoire d’amour impossible avec un marocain musulman, et Hamruch, la fidèle domestique qui reste comme elle dit, son unique famille quand tout le monde a disparu. En toile de fond l’histoire de Tanger durant cette période : la guerre civile espagnole avec l’entrée des troupes khalifienne sous les ordres franquistes et la guerre mondiale avec l’arrivée des réfugiés de toute l’Europe. Juanita, dernier témoin de ce « paradis » que fut la Tanger internationale, où vivaient ensemble, comme dans une bulle, les différentes cultures et religions, représente aussi un dernier vestige du colonialisme dans cette ville qui avec l’indépendance du Maroc en 1956 retourne à ses origines.

 

Récompenses et distinctions

 2005, Festival de Malaga, Tanger, Maroc
  Prix du public

 2005, 53ème édition du Festival de San Sebastian, Espagne
  Compétition officielle

 2006, Festival Cinespaña, Toulouse France
  Nomination de Farida Benlyazid à la Violette d'Or 

 2005, Festival de l’Institut du Monde Arabe, Paris, France
  Prix de la meilleur interprétation

 2008, Cycle cinéma au Festival de la Francophonie de Caracas, Argentine
  Projection en ouverture

 2008, Festival de Salé, Maroc
  Prix du meilleur scénario

 2008, Festival de Ramallah, Palestine
  Sélection officielle

 

A propos du film

 

"La réécriture filmique de l’œuvre littéraire d’Ángel Vázquez par la réalisatrice marocaine Farida Benlyasid fait de Tanger un élément central. En reconfigurant le monologue du personnage principal, Juanita Narboni, la cinéaste introduit dans son film des souvenirs de son enfance et révèle l’histoire tangéroise de la Seconde Guerre mondiale. L’analyse comparée du roman et du film fait ressortir la singularité de chacune de ces œuvres et nous permet de comprendre comment la réalisatrice propose, esthétiquement et idéologiquement, une vision différente de la réalité des subalternes, introduisant ainsi une perspective postcoloniale."

La vida perra de Juanita Narboni de Farida benlyazid : une réécriture filmique post-coloniale ?, Véronique Bonnet

 

"Juanita de Tanger s’ouvre aux influences espagnoles dans la société marocaine du nord. Adapté d’un roman célèbre, cette fiction s’attache au destin d’une Tangeroise aux origines espagnoles qui traverse la vie sans y trouver d’attaches, ancrée seulement par une relation physique avec son espace. Au fil de ses pensées, Farida Benlyazid tisse le portrait en creux de sa ville, animée par les influences culturelles qui s’y côtoient. En composant cette lecture du passé sur les traces d’une femme solitaire et insatisfaite, la réalisatrice sensibilise à la tolérance dans une coproduction hispano-marocaine mûrement réfléchie."

Maghreb des Films

 

Le Maroc regarde ses identités plurielles, Rencontre avec Farida Benlyazid

Pourquoi traiter ces sentiments dans un film d'histoire?
- C'est un choix du roman. Ça aurait pu être maintenant ou un autre moment. Mais c'est aussi le temps de cette ville millénaire qui meurt et qui revit. Tanger renaît toujours de ses cendres comme le Phénix. Elle est en plein boom.

Comment la ville a t-elle été touchée par les époques successives dont vous parlez: la Seconde guerre, l'après indépendance?
- Elle n'a pas vraiment été impliquée parce qu'il ne s'est jamais vraiment rien passé justement. Je montre une petite manifestation comme j'ai pu en vivre enfant. Il y avait des manifestations de temps en temps mais pas vraiment. Par exemple l'ami de Angel Vazquez à qui je dédie le film, qui m'a beaucoup aidé au niveau des détails, des décors, me disait que pendant la Seconde guerre, il regardait les gens s'installer au café pour voir les bombes tomber en Espagne. C'était comme un spectacle. Les hommes portaient des panamas. Il y a avait comme un cinéma dans la tête des gens. Tanger est connue pour ça. On raconte aussi qu'un espion avait apparemment une bombe dans sa valise. Elle a explosé sans qu'il le veuille et le lendemain, il y a eu une grande manifestation avec des panneaux disant: "Nous ne voulons pas de bombes à Tanger". C'est là où je parle de parodie. Il y a quelque chose d'irréel et d'un peu fou. On a traversé les choses oui mais il ne s'est rien passé à Tanger.

La résonance entre le destin du personnage principal et celui de Tanger était-elle nécessaire pour le film?
- C'est ce que j'ai vu dans le roman. Et puis ça me rappelait mon enfance, l'univers de ma mère très hispanisante. Elle chantait du Carlos Gardel… C'est peut être là où est la nostalgie. J'ai eu une enfance enchantée. C'était la fête tout le temps. Il y avait une concurrence entre les différentes puissances mais c'était dans la fête, les défilés, les danses dans les rues. On entendait du flamenco. À Noël les espagnols sortaient et tout le monde faisait la fête. À Pourim les enfants juifs se promenaient dans les maisons et offraient des gâteaux. À l'école, on avait des fêtes musulmanes, chrétiennes et pour les fêtes israélites il était permis de s'absenter.

Peut on dire qu'avec ce film, votre regard vers le passé se démarque complètement du regard des autres réalisateurs marocains en ce moment ?
- Oui tout à fait. Le passé, chacun en a une vision. Et puis ce film était pour moi un défi. Il s'agissait de travailler sur une autre culture, peut être de m'approprier une autre culture, partir du fait que la culture n'a pas de frontières. J'ai choisi d'adapter un auteur espagnol. C'est vraiment une histoire espagnole. Il y a une coproduction espagnole et marocaine. Les techniciens sont espagnols et marocains, les acteurs aussi. C'est l'identité multiple qui m'interpelle beaucoup que je traite dans ce film d'époque. C'est cette identité multiple, ces différentes religions voisinant dans la convivialité que j'aimerais retrouver dans le monde maintenant."

Michel Amarger, Africiné, juillet 2006

  • JUANITA DE TANGER SOUS-TITRES FRANCAIS

    JUANITA DE TANGER SOUS-TITRES FRANCAIS


    Durée : 1h41
    Langue : Arabic
    1h41
  • Année 2005
  • Durée 1h41
  • Origine Maroc
  • Sous-titres disponibles Français
  • Langues disponibles Version originale (Espagnol)

Vous aimerez aussi


A LA RECHERCHE DU MARI DE MA FEMME

A LA RECHERCHE DU MARI DE MA FEMME

A LA RECHERCHE DU MARI DE MA FEMME

Durée : 1h25
Prix : DH 20.00

Un riche bijoutier de Fès, Hadj Benmoussa, polygame, semble gérer « harmonieusement » l’entente entre ses trois femmes jusqu’au jour où il répudie, pour la troisième fois et une fois de trop, sa troisième épouse, la jeune et belle Houda. Le réalisateur Mohamed Abderrahman Tazi se penche avec humour sur sa propre enfance, alors que petit garçon, fils d’un père bigame et petit-fils d’un grand-pèr...

UNE PORTE SUR LE CIEL

UNE PORTE SUR LE CIEL

UNE PORTE SUR LE CIEL

Durée : 3h34
Prix : DH 20.00

C’est une quête spirituelle que mène Nadia à son retour au Maroc pour la mort de son père. Après des années d’absence, elle réalise que cette culture qu’elle avait rejetée pour se laisser happer par la modernité et la culture occidentale, se révèle extrêmement importante au moment des questionnements sur le fondement des valeurs humaines. Une Porte sur le Ciel continue à être étudié dans des un...

CASABLANCA CASABLANCA

CASABLANCA CASABLANCA

CASABLANCA CASABLANCA

Durée : 1h32
Prix : DH 20.00

Une adaptation du roman « Les puissants de Casablanca » de Rida Lamrini, qui met en scène une justice toute relative et l’impunité dont jouissent ceux qui se placent au dessus des lois. Une enquête est menée au sujet du meurtre d’une jeune fille, sur fond de règlements de comptes, alors que le pays est sous le coup d'un assainissement économique.

MUSIQUES ET DANSES AMAZIGHES : LES PETITS MAESTROS

MUSIQUES ET DANSES AMAZIGHES : LES PETITS MAESTROS

MUSIQUES ET DANSES AMAZIGHES : LES PETITS MAESTROS

Durée : 1h18
Accès abonnement

Ils s’appellent Marouan, Mehdi, Mounir ou encore Zakaria... Itinéraire inédit du Nord au Sud du Maroc à la rencontre de ces enfants tous animés par la même passion du rythme et de la danse. Issus pour la plupart de famille de musiciens, ils ont partagé avec nous leurs rêves d’avenir et leurs ambitions, leur innocence et leur joie de vivre. Ils sont l’avenir de la culture Amazighe ou berbère, pe...

MUSIQUE AMAZIGHE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

MUSIQUE AMAZIGHE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

MUSIQUE AMAZIGHE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

Durée : 1h18
Accès abonnement

Dans la culture musicale Amazighe ou berbère, les Rouais harmonisent la poésie avec la musique, en allouant aux instruments à cordes une place prédominante. Une immersion aux côtés de ces compositeurs et interprètes, qui retraceront avec nous leurs parcours initiatiques en rendant hommage au savoir de leurs maîtres. A travers le regard de ces artistes, la musique Amazighe prend tout son sens, s...

KEID ENSA

KEID ENSA

KEID ENSA

Durée : 1h27
Prix : DH 20.00

Lalla Aïcha est la fille d’un riche marchand. Orpheline de mère, elle a toujours été gâtée par sa nourrice, Dada; ce qui a fait d’elle une jeune femme capricieuse. Un jour, sur sa terrasse, en arrosant son basilic, elle fait la connaissance du fils du Roi. Il a un coup de foudre et elle est bouleversée. Mais elle n’admet pas qu’il soit si moqueur…

TAMY TAZI, CRÉATIONS AU FIL DU TEMPS

TAMY TAZI, CRÉATIONS AU FIL DU TEMPS

TAMY TAZI, CRÉATIONS AU FIL DU TEMPS

Durée : 1h18
Accès abonnement

Tamy Tazi, une des premières créatrices de mode au Maroc, a réussi à adapter le caftan marocain à la modernité. Sa passion pour les broderies anciennes qu’elle collectionne et dont elle s’inspire, nous fait connaître la richesse des tissus, des couleurs et des motifs de l’artisanat marocain. Pierre Berger le dit dans l’hommage qu’il lui rend à la fin du film; Yves Saint Laurent admirait son tra...

Paiement 100% sécurisé
Visionnage en streaming
Formules d'abonnement
Compatible tout support