Suite à un crime resté impuni, tout un village d'honnêtes pêcheurs du Nord du Maroc se soulève autour de Simo contre le caïd local de la drogue et son avocat véreux, pour exiger qu'ils demandent pardon. Simo ira au bout de lui-même dans ce bras de fer, soutenu par l'amour de Naïma et par Mahmoud, un vieux luthiste amnésique.
Réalisateur | Abdelhai Laraki / عبد الحي العراقي |
Acteurs | Mohamed Majd / محمد مجد, Mohamed Khouyi / محمد خوي, Mohamed Merouazi / محمد الموازي, Saadia Ladib / سعدية لديب |
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PARFUM DE MER
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Suite à un crime resté impuni, tout un village d'honnêtes pêcheurs du Nord du Maroc se soulève autour de Simo contre le caïd local de la drogue et son avocat véreux, pour exiger qu'ils demandent pardon. Simo ira au bout de lui-même dans ce bras de fer, soutenu par l'amour de Naïma et par Mahmoud, un vieux luthiste amnésique.
Récompenses et distinctions
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2006, Festival du cinéma Méditerranéen de Bruxelles, Belgique |
A propos du film
Extraits de la note d'intention du réalisateur Abdelhaï Laraki
Au départ de ce film, il y a un désir de filmer qui trouve son impulsion dans ma rencontre avec les photos en noir et blanc de Mohamed Benaïssa de son livre "Grain de Peau" : Images-écran enfouies quelque part dans ma mémoire comme une part de mon enfance… "Rih Al Bahr" est un drame social noir qui a pour cadre, d'une part, le monde traditionnel et artisanal des petits pêcheurs de la médina, l'ancienne ville, et, d'autre part, le monde urbain des petits trafiquants installés dans la "ville nouvelle". Deux cultures, deux communautés qui cohabitent et s'ignorent selon un ordre et des principes : résultats d'un équilibre social et économique. Le tournage qui a pris huit semaines a eu lieu dans le Nord du Maroc, à Asilah, Tanger, Laarach. Lieux réels des événements, ils sont chargés d'histoire et encore habités par les sentiments de ceux et de celles qui les ont vécu, je les ai filmés comme de véritables protagonistes vivants. J'ai travaillé les scènes des bandes des truands avec des tons très obscurs, en utilisant des mouvements de caméra rythmés et croisés, avec des plans courts et des champ contre-champ suggérant une confrontation permanente synonyme de la violence inhérente à ce milieu. En opposition, j'ai utilisé des plans-séquences pour la communauté des pêcheurs, avec une palette de couleurs plus chaudes, plus solaires. Je me souviens des scènes du Café Bleu où les clients pêcheurs ont insisté pour fumer réellement de vrai sebsi de kif, comme ils en avaient l'habitude dans la vie - refus de simulacres - apportant au film une certaine lenteur, une apesanteur dans le jeu, qui contraste d'ailleurs nettement avec la gestuelle des truands. La colère, qui était initialement le centre et le véhicule de l'intrigue (cf. titre ancien Les Vagues de la Colère), a cédé progressivement la place aux relations psychologiques et sociales entre les différents protagonistes, comme la relation de MAHMOUD SABER et SIMO, qui, quelque peu "biblique" a priori dans le scénario initial, a pris corps durant le tournage pour devenir une belle amitié entre deux hommes qui partagent le même drame. En s'appropriant les dialogues et les situations, les acteurs non professionnels ont également insufflé une bonne dose d'humour à ce drame social (remplacer les envoies de lettres anonymes comme écrit dans le scénario par "des crabes ligotés" pratiques ancestrales du village). Ces hommes et ces femmes ont réellement besoin de leur sens de l'humour pour alléger leur lot de souffrances quotidiennes, le poids de la société et de ses dysfonctionnements. Il n'était pas question, pour moi, tout au long du tournage de calquer une quelconque réalité de la vie de ce village, ni de me poser en voyeur, bien au contraire, toutes les situations ont été recrées cinématographiquement pour les besoins de la camera et j'espère qu'ils seront données plus à partager qu'à voir. Elles sont le fruit d'une véritable identité loin de tout exotisme.
Abdelhaï Laraki
PARFUM DE MER
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Suite à un crime resté impuni, tout un village d'honnêtes pêcheurs du Nord du Maroc se soulève autour de Simo contre le caïd local de la drogue et son avocat véreux, pour exiger qu'ils demandent pardon. Simo ira au bout de lui-même dans ce bras de fer, soutenu par l'amour de Naïma et par Mahmoud, un vieux luthiste amnésique.
Récompenses et distinctions
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2006, Festival du cinéma Méditerranéen de Bruxelles, Belgique |
A propos du film
Extraits de la note d'intention du réalisateur Abdelhaï Laraki
Au départ de ce film, il y a un désir de filmer qui trouve son impulsion dans ma rencontre avec les photos en noir et blanc de Mohamed Benaïssa de son livre "Grain de Peau" : Images-écran enfouies quelque part dans ma mémoire comme une part de mon enfance… "Rih Al Bahr" est un drame social noir qui a pour cadre, d'une part, le monde traditionnel et artisanal des petits pêcheurs de la médina, l'ancienne ville, et, d'autre part, le monde urbain des petits trafiquants installés dans la "ville nouvelle". Deux cultures, deux communautés qui cohabitent et s'ignorent selon un ordre et des principes : résultats d'un équilibre social et économique. Le tournage qui a pris huit semaines a eu lieu dans le Nord du Maroc, à Asilah, Tanger, Laarach. Lieux réels des événements, ils sont chargés d'histoire et encore habités par les sentiments de ceux et de celles qui les ont vécu, je les ai filmés comme de véritables protagonistes vivants. J'ai travaillé les scènes des bandes des truands avec des tons très obscurs, en utilisant des mouvements de caméra rythmés et croisés, avec des plans courts et des champ contre-champ suggérant une confrontation permanente synonyme de la violence inhérente à ce milieu. En opposition, j'ai utilisé des plans-séquences pour la communauté des pêcheurs, avec une palette de couleurs plus chaudes, plus solaires. Je me souviens des scènes du Café Bleu où les clients pêcheurs ont insisté pour fumer réellement de vrai sebsi de kif, comme ils en avaient l'habitude dans la vie - refus de simulacres - apportant au film une certaine lenteur, une apesanteur dans le jeu, qui contraste d'ailleurs nettement avec la gestuelle des truands. La colère, qui était initialement le centre et le véhicule de l'intrigue (cf. titre ancien Les Vagues de la Colère), a cédé progressivement la place aux relations psychologiques et sociales entre les différents protagonistes, comme la relation de MAHMOUD SABER et SIMO, qui, quelque peu "biblique" a priori dans le scénario initial, a pris corps durant le tournage pour devenir une belle amitié entre deux hommes qui partagent le même drame. En s'appropriant les dialogues et les situations, les acteurs non professionnels ont également insufflé une bonne dose d'humour à ce drame social (remplacer les envoies de lettres anonymes comme écrit dans le scénario par "des crabes ligotés" pratiques ancestrales du village). Ces hommes et ces femmes ont réellement besoin de leur sens de l'humour pour alléger leur lot de souffrances quotidiennes, le poids de la société et de ses dysfonctionnements. Il n'était pas question, pour moi, tout au long du tournage de calquer une quelconque réalité de la vie de ce village, ni de me poser en voyeur, bien au contraire, toutes les situations ont été recrées cinématographiquement pour les besoins de la camera et j'espère qu'ils seront données plus à partager qu'à voir. Elles sont le fruit d'une véritable identité loin de tout exotisme.
Abdelhaï Laraki
PARFUM DE MER SOUS-TITRE FRANCAIS
Mona, une jeune parisienne, apprend que son véritable père est marocain. Comme seules traces de son existence : un nom, Mahmoud Saber, une photo en noir et blanc et une lettre d'amour adressée à sa mère. Elle décide de partir pour son pays d'origine à la recherche de cet homme, dont l'existence se révèle énigmatique, dans un voyage qui va la conduire de Casablanca à Essaouira et qui se transfor...
Dans la medina de Casablanca, le jeune Thami, issu d'une longue lignée de juges religieux, brave la colère de son père pour embrasser avec sensualité le métier de boucher, sa vocation. En maniant les viandes, il donne libre cours à une autre passion non moins avouable, les femmes, et il découvre le goût de l'amour avec la jeune Zineb. Parcours initiatique, quête de liberté et révolution par l'a...