Abderrahmane Sissako

Abderrahmane Sissako (également crédité sous le nom de Dramane Sissako) est un cinéaste et producteur mauritanien. Après sa naissance, sa famille émigre au Mali, où il suit une partie de ses études primaires et secondaires. Après un court retour en 1980 en Mauritanie, il se rend en Union Soviétique, à Moscou, où il étudie le cinéma au VGIK (Institut fédéral d'État du cinéma). C'est là qu'il tourne ses premiers courts métrages dont ‘Octobre’, présenté en 1993 dans la section "Un certain regard" du Festival de Cannes. En 1999, lors de la 9e édition du festival du cinéma africain de Milan, il reçoit le Prix du meilleur long métrage pour ‘La Vie sur Terre’ tourné l'année précédente et également présenté par Arte dans le cadre de sa sélection "2000 vu par…’’. Adberrahmane Sissako retourne sur la Croisette en 2002 pour ‘En attendant le bonheur’, lauréat du Prix de la critique internationale, dans lequel il dénonce l'impuissance des pouvoirs publics africains et les politiques anti-immigration des pays occidentaux. Les relations Nord / Sud sont une nouvelle fois abordées en 2006 dans ‘Bamako’ avec la comédienne Aïssa Maïga, fable humaniste projetée à Cannes en Sélection Officielle Hors Compétition.  Parallèlement, il est également conseiller culturel pour le chef d'État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Abderrahmane Sissako est aussi président de la CinéFabrique, école nationale supérieure de cinéma et de multimédia créée par Claude Mouriéras et basée à Lyon. En 2014, Adberrahmane Sissako revient à la fiction avec le drame ‘Timbuktu’, en y puisant son inspiration dans un fait d'actualité qui se déroula au Mali en 2012. Le film est présenté en Compétition au Festival de Cannes 2014. En 2015, il devient le premier cinéaste africain à obtenir le César du meilleur réalisateur pour Timbuktu.  Il fait partie, avec des rares cinéastes d’Afrique subsaharienne à avoir obtenu une notoriété internationale.